CHIRURGIE DERMATOLOGIQUE
Concerne : ablation complète ou partielle d’une lésion, chirurgie, exérèse, prélèvement, biopsie, examen anatomopathologique.

INFORMATIONS ET EFFETS SECONDAIRES

L’ablation d’une lésion (terme médical exérèse d’une lésion) peut être nécessaire soit devant une lésion maligne ou suspecte de malignité, soit pour une lésion nouvelle qui apparait et augmente de volume ou une lésion préexistante qui se modifie, qui saigne, qui présente un aspect atypique, ou qui a été traumatisée ou pour d’autres raisons. Généralement la lésion est analysée, on parle d’examen histologique de la lésion.

Consultation préalable
Une consultation préopératoire est généralement nécessaire avant chaque un acte de chirurgie cutanée, afin de d’établir un diagnostic, évaluer la faisabilité de l’intervention au cabinet, renseigner les antécédents du patient, ses traitements, ses allergies éventuelles.
Un rendez-vous d’intervention est alors programmé en ambulatoire au cabinet ou en milieu hospitalier selon le cas.


L’intervention
Dans le cadre d’une intervention au cabinet, une anesthésie locale est pratiquée le plus souvent, celle-ci est réalisée par injection locale d’anesthésiant, parfois l’anesthésie sera réalisée par l’application préalable d’une crème anesthésiante (EMLA) ou par le froid.
En cas d’anesthésie générale, l’intervention sera pratiquée en milieu hospitalier.
L’ablation de la lésion est réalisée avec un bistouri conventionnel ou un bistouri laser. Généralement la fermeture de la plaie est ensuite assurée par des sutures.
L’ablation peut être partielle ou totale. En cas de lésion maligne, une deuxième intervention de sécurité est souvent nécessaire.
Selon l’importance du geste à effectuer, celui-ci sera réalisé en milieu chirurgical.

Après l’intervention

– Le prélèvement est habituellement envoyé à un laboratoire d’histopathologie pour analyse.

– Les bains, hammam, piscine, sauna, seront proscrits tant que les fils sont présents et une semaine après l’ablation de ceux-ci.

– Les douches sont possibles et recommandées.

– Il faut éviter les mouvements exerçant une tension sur la cicatrice les jours suivant l’intervention (certaines pratiques sportives peuvent être proscrites dans les 15 jours à un mois suivant l’intervention)

– Il convient de désinfecter tous les jours avec un antiseptique (Diaseptyl) et de refaire le pansement avec une compresse stérile et un collant (Micropore, Méfix).

Les complications sont rares et le plus souvent bénignes.

L’allergie à l’anesthésie est exceptionnelle.

Un malaise vagal lié au stress peut survenir comme pour tout geste médical.
Un saignement par lésion vasculaire ou une lésion nerveuse per opératoire sont rarissimes.
Les traitements antiagrégants plaquettaires ou anticoagulants augmentent le risque hémorragique. Ils doivent être signalé au médecin qui généralement demande l’interruption de ceux-ci avant l’intervention.

Complications post-opératoires :
L’ecchymose est fréquente. Le saignement généralement modéré est possible, la simple compression pendant quelques minutes suffit à le faire céder (compression avec un doigt ou une compresse). L’hématome est rare et généralement sans gravité.
Une infection locale secondaire est rare se limitant à une rougeur chaude, douloureuse et à la présence de pustulettes.
Les complications infectieuses type abcès, érysipèle, fièvre et infection généralisée ou nécrose sont rarissimes.
Des troubles de la sensibilité localisés ou régionaux sont exceptionnels.
Les allergies secondaires au sparadrap sont fréquentes, les allergies au désinfectant ou à l’antibiotique en cas de prescription sont rares en l’absence d’allergie connue.
Un lâchage de suture peut se produire dans les suites d’une intervention et peut nécessiter un rapprochement des berges par strips ou fils de suture.

Suites cicatricielles :
La cicatrice peut être initialement rosée ou rouge, sensible et légèrement indurée, elle s’éclaircit et s’assouplit progressivement.
Il est recommandé d’éviter toute exposition au soleil et d’utiliser une protection type « écran total » l’année suivant l’intervention.
Au-delà du 3ème mois, la cicatrice résiduelle s’améliore spontanément pour aboutir à son aspect définitif, environ un an après l’intervention.
Il existera dans tous les cas une cicatrice post-opératoire d’importance variable selon le type d’intervention, la localisation de la lésion, l’âge du patient, le type de peau et selon des facteurs génétiques.

Consultation post-opératoire
Sauf exception, un rendez-vous de consultation est prévu pour s’assurer de l’absence de complication, évaluer la cicatrisation, envisager les suites thérapeutiques et le suivi, éventuellement pratiquer l’ablation des fils, et enfin remettre et expliquer les résultats anatomopathologiques.

Une récidive de certaines lésions même bénignes est possible. Certaine lésions nécessiteront une prise en charge ou une surveillance régulière ou un traitement complémentaire (reprise chirurgicale) ou la réalisation d’examens complémentaires.

En cas de survenu d’un effet secondaire quel qu’il soit, il conviendra de contacter le cabinet et de reprendre un rendez vous avec le praticien
Comme tout geste médical il existe une possibilité de survenue d’effets secondaires mineurs ou importants connus ou non encore connus, ou pouvant survenir à distance plus ou moins lointaine de la procédure ou du traitement.
La description des effets secondaires n’est pas exhaustive. Le patient accepte la survenue possible de tels effets, en aucun cas la survenue de ces effets ne pourra justifier la mise en cause du praticien ni être considérée comme un préjudice et justifier une demande d’indemnisation.

Dans notre expérience personnelle, nous n’avons jamais été confrontés à un effet secondaire important ou grave.